Cloud & virtualisation - de la théorie à la pratique

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samedi, juillet 9 2011

L'institut Gartner fait ses états généraux de la virtualisation

Cet article, bien que confirmant la suprématie technologique et d'implantation des solutions VMWare, fait état de la rapide émergence de la concurrence.

Lire : The magic Quadrant of server virtualization

La principale "nouvelle" est que selon Gartner, Citrix Xenserver et Microsoft Hyper -V viennent de faire leur entrée en tant que acteurs leaders sur le marché, talonnant VMware de plus en plus près, et en comblant peu a peu leur retard technologique.

Selon moi VMware commence à payer sa politique de tarification consistant à multiplier les versions de vsphere et les tarifications en fonctions des options souhaitées .. Il n'y a qu'a jeter un oeil à cette table pour se faire une idée de leur jungle tarifaire, compliquée et prohibitive: http://www.vmware.com/products/vsphere/buy/editions_comparison.html

A 2985€ la version complète de Vsphere enterprise plus , qui vaut pour 1 seul CPU physique, le tout sans support, ou 2330€ par CPU pour la version Enterprise, qui est le minimum pour pouvoir profiter d'une fonctionnalité essentielle telle que Vmotion, Vmware prend le risque que beaucoup entreprises ne trouvent pas du tout leur compte à adopter leurs solutions virtualisées.

Bien entendu il est très rare de payer ces tarifs, les entreprises de grande taille négociant l'achat d'un grand nombre de licences, et étant le coeur de cible de VMware. cependant il est logique que cette politique attire les sarcasmes, comme ceux de certains responsables chez Microsoft.

Je connais quelques confrères qui commencent à se poser la question de savoir si les ROI obtenus par rapport à d'autres solutions de virtualisation notamment open source ne méritaient pas de s’intéresser a établir des environnements hétérogènes basés sur plusieurs hyperviseurs, en fonction du niveau de service attendu.

Microsoft n'est pas en reste, sa police de tarification des licences Windows Server en environnement virtualisé sous VMware s'apparente sérieusement a une virtualization tax. Pour faire simple, il ne s'agit pas de faire payer une licence par VM, mais de demander une licence par serveur ESX susceptible de pouvoir faire tourner la VM, par exemple quand Vmotion est activé. Imaginez les conséquences dans le cas de clusters comprenant des dizaines de serveurs ESX...

Ces acteurs ne doivent pas oublier qu'une des raison majeures de l'engouement pour la virtualisation est la réduction des coûts, et qu'en procédant ainsi ils risquent peut être de tuer leur poule aux œufs d'or...et d'ouvrir une voie royale à la concurrence des SSLL et à l'open source.

Quelle définition donner au Cloud?

Il y a de multiples façons de définir le cloud, mais globalement, le cloud est surtout le fait de proposer à un utilisateur donné, un accès a une application ou à la puissance de calcul dont il a besoin, sans qu'il n'ait à se préoccuper d'une quelconque considération matérielle liée au service demandé.

Prenons un exemple typique d'un service de type "cloud"

Microsoft propose de puis quelques temps aux entreprises la possibilité d'externaliser toute la gestion de leur messagerie.
http://www.microsoft.com/exchange/en-us/exchange-online-hosted-email.aspx
Coté entreprise, cela signifie :
- une administration simplifiée du service, au niveau humain
- plus de serveurs dédiés à acheter ou à maintenir (upgrades, pannes matérielles, pannes logicielles)
-plus de sauvegardes à assurer
- plus de gigantesque serveurs de fichiers redondants à acheter et à maintenir pour le stockage des e-mails
- plus de logiciel tiers d'anti spam ou d'anti virus pour la protection de la messagerie
- un support constant directement fourni par l'éditeur du produit (ici exchange)
- un accès a un environnement mutualisé à grande échelle, qui permet des coûts très faibles (ici 5$ mensuel par utilisateur pour une capacité de 25go)
- une transparence totale coté utilisateurs ; aucune de leurs habitudes ne sera changée, et pour la plupart il ne sauront même pas que leur messagerie est passée dans le cloud.

Alors, quels sont les inconvénients?

Eh bien beaucoup s'accordent à dire que l'inconvénient majeur de ce type de solution est la sécurité.

Dans l'exemple ci-dessus, il s'agit bien de transférer une partie des données les plus critiques d"une entreprise à une autre, sans avoir aucun moyen de contrôle sur ce qu'elle en fait, ainsi que de qui peut y avoir accès. Sans compter que de tels services à forte notoriété, contenant des des données stratégiques, et ouverts sur le web peuvent faciliter le fait que des personnes mal intentionnées tentent de s'y introduire, à la manière de ce qui s'est passé récemment sur le Playstation network.

Ce problème de sécurité, inhérent au fait placer des données critiques sur le réseau d'une entreprise tierce. Cependant il est très sérieusement pris en compte, et je ne doute pas des nombreuses améliorations des garanties à venir dans ce domaine. J'aurai très certainement l'occasion d'y revenir.

Bienvenue sur infocloud !

Virtualisation, centralisation, Cloud computing, plusieurs notions qui se confondent  laissant le néophyte dans le brouillard , quant à leur finalité et leurs réelles valeur ajoutée au sein des entreprises.

Une chose est sure, on en parle, et on ne parle même que de cela dans le microcosme informatique ! Au delà des buzzword et du marketing forcené qui est engagé autour de ces thèmes, qu'en est il vraiment?

Peut on considérer le cloud comme une révolution technologique ? Est-ce au contraire une mode qui va s'éteindre? Est-ce le nouvel eldorado qui comme on peut le lire ici ou là?

Certaines études jugent considérable l'ampleur que va prendre ce phénomène ( étude EMC ), allant même jusqu'à évaluer les bénéfices économiques liés au cloud en général à 37 Milliards d'euros en france, le tout assorti de 87000 créations d'emploi directs ou indirects d'ici 2015.

On peut voir actuellement un nombre incalculable de startups émerger dans ce domaine, principalement aux états-unis, ou l'actualité est si riche qu'elle en est difficile à suivre. Créations, rachats, disparitions....il est relativement difficile de se fier à la plupart des acteurs de ce marché émergent, la pérénité de leur business model étant souvent très difficile à évaluer. La plupart sont concentrées sur la vente d'application de management de cloud privés pour les entreprises.

Beaucoup de gros acteurs du marché du software tentent d'attraper en marche le train du cloud en rachetant certaines de ces startup, ce qui à pour résultat immédiat une offre confuse, mal intégrée dans leur ligne de produits, avec des compétences internes limités et un support aléatoire.

Bien entendu l'open source n'est pas en reste et commencent à émerger des initiatives très intéressantes telles que opennebula ou openstack, j''y reviendrai plus tard.

Malheureusement on ne voit que trop peu d'entreprise européennes s'investir dans ce marché qui semble porteur, alors que le secteur est en pleine construction et que les leaders de demains se construisent maintenant !

Du coté  de la vente de services cloud publics, les acteurs majeurs et industriels sont déja bien implantés, et à la vue des investissements nécéssaires pour rentrer sur ce marché en terme de compétences et d'infrastructure, il y a fort a parier que des entreprises comme amazon ou google par exemple, garderont longtemps leur avance.


Ce préambule succinct amène quelques questions auxquelles je tenterai de répondre dans mes prochains billets: 
- Le cloud privé, ou le décloisonement des équipes informatiques
- Le réseau et la virtualisation, les deux mamelles du cloud
- Quelle différence entre virtualisation et cloud ?  peut il y avoir cloud sans virtualisation?
- hyperviseurs, lesquels choisir?
- cloud public, privé, hybride - SaaS PaaS IaaS, kesako?
- les économies liés à la virtualisation et au Cloud
- l'automatisation dans le cloud
- la sécurité et la notion de multitenancy
- Monitoring et capacity planning, outils indispensables pour la gestion du cloud
 
 A vous lire!