Cet article, bien que confirmant la suprématie technologique et d'implantation des solutions VMWare, fait état de la rapide émergence de la concurrence.

Lire : The magic Quadrant of server virtualization

La principale "nouvelle" est que selon Gartner, Citrix Xenserver et Microsoft Hyper -V viennent de faire leur entrée en tant que acteurs leaders sur le marché, talonnant VMware de plus en plus près, et en comblant peu a peu leur retard technologique.

Selon moi VMware commence à payer sa politique de tarification consistant à multiplier les versions de vsphere et les tarifications en fonctions des options souhaitées .. Il n'y a qu'a jeter un oeil à cette table pour se faire une idée de leur jungle tarifaire, compliquée et prohibitive: http://www.vmware.com/products/vsphere/buy/editions_comparison.html

A 2985€ la version complète de Vsphere enterprise plus , qui vaut pour 1 seul CPU physique, le tout sans support, ou 2330€ par CPU pour la version Enterprise, qui est le minimum pour pouvoir profiter d'une fonctionnalité essentielle telle que Vmotion, Vmware prend le risque que beaucoup entreprises ne trouvent pas du tout leur compte à adopter leurs solutions virtualisées.

Bien entendu il est très rare de payer ces tarifs, les entreprises de grande taille négociant l'achat d'un grand nombre de licences, et étant le coeur de cible de VMware. cependant il est logique que cette politique attire les sarcasmes, comme ceux de certains responsables chez Microsoft.

Je connais quelques confrères qui commencent à se poser la question de savoir si les ROI obtenus par rapport à d'autres solutions de virtualisation notamment open source ne méritaient pas de s’intéresser a établir des environnements hétérogènes basés sur plusieurs hyperviseurs, en fonction du niveau de service attendu.

Microsoft n'est pas en reste, sa police de tarification des licences Windows Server en environnement virtualisé sous VMware s'apparente sérieusement a une virtualization tax. Pour faire simple, il ne s'agit pas de faire payer une licence par VM, mais de demander une licence par serveur ESX susceptible de pouvoir faire tourner la VM, par exemple quand Vmotion est activé. Imaginez les conséquences dans le cas de clusters comprenant des dizaines de serveurs ESX...

Ces acteurs ne doivent pas oublier qu'une des raison majeures de l'engouement pour la virtualisation est la réduction des coûts, et qu'en procédant ainsi ils risquent peut être de tuer leur poule aux œufs d'or...et d'ouvrir une voie royale à la concurrence des SSLL et à l'open source.